jeudi 4 octobre 2012

Chaos




A ce pleur qui cause mon chaos,
Quand tu cries, et que je courbe le dos.
Quand tu pleures et que je me sens inutile,
Moi femme, épouse mais surtout maman... si fragile

Je suis là, je te regarde, et je me sens si inutile face a ce chagrin qui t’étreint, cette douleur que je ne sais nommer, et mes gestes tâtonnent, dans l'obscurité de l'ignorance de ce mal qui t 'emporte dans ses bras.
J'essaie de ne pas céder a ton chagrin, de ne pas me laisser emporter par l'angoisse, par la peur, par l'horreur que serait pour moi de ne jamais savoir te soigner, te calmer.
J'essaie de me dire que je vais y arriver, alors que chaque seconde où j'entend ton cri me fait me sentir si  mauvaise dans ce rôle qui n'est autre que celui de ma vie.
Alors je suis là, je passe les options en revue, une par unes, j'essaie de me dire que je ne suis pas une mauvaise mère, sinon a quoi bon?
Et j'essaie de calmer ces larmes, ces hoquets, ces cris.....
J'essaie de me calmer moi aussi, ces doutes, ces angoisses, cette envie de crier, et de pleurer en même temps que toi.
Parce que j'ai mal quand tu as mal.
Parce que quand je vois tes larmes, mon coeur saigne.
Parce que quand j'entend tes cris, j'ai envie de me mettre a genoux.
Parce que quand je ne sais pas ce qu'il t'arrive, je me meurs a petit feu...


Alors l’âme en peine, j'essaie de trouver une solution, je te prend dans mes bras, je te couvre de câlins, de baisers, je te berce, je marche, j'ausculte, je te palpe, je te sonde...
A bout de souffle, je ne sais pas ce qui t'anime...
Je te prend tout contre mon coeur, du haut de tes 17 mois, et nous nous déshabillons.
Et là, nues, toutes deux, nous nous laissons emporter par les vagues de chaleur sorties du pommeau de douche.
Pendant presque une demie heure je te tiens là, contre ma poitrine, ta tête sur mon épaule, mes lèvres sur tes joues, sur ton front, sur ton bout de nez, sur tes mains, sur tes épaules....

Et nous nous câlinons, mutuellement....

Moi pour apaiser tes pleurs et ta douleur que je ne sais toujours pas nommer,
Toi pour apaiser les craintes d 'une maman qui se sent si inutile.


Et a jamais....
Ce bonheur d'avoir réussi a t'apaiser.
Cette joie d'avoir trouvé une issue,
A ce mal qui t'a happé a mon insu...
Et me yeux sur ton visage endormi,
Mon souffle encore tout endolori,
D'avoir douté un seul instant de mon coeur de mère...

A cet amour qui ne connait pas le chaos.



3 commentaires:

  1. C'est magnifique ce texte. Au travers de tes mots on sent l'amour que tu as pour tes enfants et je ressens la souffrance qui t’étreint lorsque tu ne sais pas apaiser ta fille. On aimerait prendre leur place quand ils souffrent. C'est si beau être maman et si dur parfois. Merci pour ces mots.

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  2. trop beau .. ben voila les yeux sont mouillees .... un tel amour exprimé c'est comme un tatouage , un empreinte de toi pour pepinou et pepinette .. bravo ma pomme tu excelle en amour de maman ..

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