Cette phrase est peut etre un peu dure, elle est même un peu restrictive, mais je voulais aborder dans ce billet le "besoin" d'être maman.
Le besoin d'avoir un petit etre sous notre responsabilité pour mettre un sens à tous ces matins, à toutes ces journées, et à ces soirées qui constituent nos vies.
Loin d'etre une maman éplorée qui ne vit exclusivement que par ou pour ses enfants, je suis une maman qui a eu BESOIN d 'un bébé...
Non pas pour exister, non pas par necessité absolue, mais par un besoin visceral, d'etre enceinte, de me sentir "pleine", par une deferlante biochimique qui avait decidé que c 'était là, maintenant et tout de suite.
Evidemment je n'aurai pas rencontré mon ex mari à l' époque, je n'aurai pas fini mes etudes, je n'aurai pas eu une situation qui m'aurai permis de subvenir a ses besoins, j'aurai été raisonnable, encore un moment... Mais honnêtement je ne sais pas si j'aurai pu attendre longtemps encore.
Vous allez trouver ces lignes significatives d'irresponsabilité, d’égoïsme, et peut être diffamatoires....
Mais honnêtement que celle qui a fait un enfant pour lui même, que celle qui, Dès le départ avait pour but de mettre au monde un petit être totalement distinct d'elle, indépendant et non nécessiteux d'elle me jete la première pierre!
Au départ quand on fait un enfant, on le fait pour soi.
On ne le fait même pas pour son homme.... non on le fait pour soi.
Parce qu'on le porte, parce qu'on le met au monde, parce qu'on fusionne avec lui.
Au départ la démarche, la volonté de bébé est totalement égoïste!
Alors oui je le dis: j'ai fait deux enfants, complètement égoistement.
Je me suis regardé mon petit nombril, et j'ai dit: je veux un enfant.
Depuis mes 14 ans que mon premier petit frère est né, j'ai dit : je veux un enfant.
Alors Pepinou est arrivé. En premier.
Ma grossesse a été catastrophique, menace de fausse couche, alitement, diabète gestationnel, crises d'angoisses, mari de l’époque non présent, menace d'accouchement prématuré, 35 kilos, puis une fois qu'il pouvait arriver ce petit chenapan, il n'a plus voulu. Le jour de l'accouchement, 12 h de travail, 4 h de poussée, césarienne en urgence.
Et puis le monde s 'est écroulé quand il avait 11 mois.
Mon monde n'existait plus.
Et je me suis levé tout les matins, j'ai enduré toutes journées, j' ai passé tout mes soirées pour lui.
Juste pour lui. Enfin.... pour lui et pour moi. Pour nous deux. Parce que si je luttai pour lui alors je luttai aussi pour son amour, pour être sa maman, pour être encore et toujours la maman égoïste qui aspirait a avoir de l'amour de son enfant.
J’étais détruite, et si je n'avais pas eu pepinou, si je n'avais pas eu cet égoïsme de vouloir être maman, si je n'avais pas eu cet égoïsme de vouloir être SA maman, cet être qui nous dépasse, qui nous transcende lorsqu'on est petit, et bien je ne serai pas là aujourd'hui.
Parce que cet égoïsme m'a sauvé.
Sans lui, je n'aurai pas eu la force.
Et puis, comme la vie est ainsi faite, et le corps humain aussi, je suis tombée malade. Puis j'ai rencontré Mister H.
Ma seule envie à ce moment là: Etre maman de nouveau. Parce que cet égoïsme là était nécessaire.
J'avais besoin d’être egoiste, de passer par la pour me sauver une seconde fois. De penser à lui ce bébé futur, pour me soigner, pour avoir la force.
Et pepinette est née. Accouchement de merde aussi. 15 h de travail, césarienne en urgence après quelques poussées infructueuses.
Mais ces deux morpions là: je les ai voulu, de tout mon coeur, de toutes les fibres de mon corps, de toutes mes cellules: malades ou non.
J'ai crié leur nom.
J'ai fermé les yeux sur les contres arguments: je n'avais pas le choix: la vie ou la mort.
J'ai choisi la vie.
Et ils m'ont sauvé la vie: chacun d'eux.
L'un pour m’empêcher de me la quitter, et l'autre pour me pousser a la sauver.
Le besoin d'un enfant est égoïste.
Le besoin d'un enfant est incompréhensible.
Le besoin d'un enfant n'est pas QUE psycho chimique.
Le besoin que j'avais d'avoir mes deux pépins d'amour était tout simplement vital.
A partir du moment où ils sont nés, j'ai su que mon travail était maintenant difficile...
Les aimer sans les étouffer.
Les protéger sans les limiter à outrance.
Les flatter en leur apprenant l'humilité.
Les aider en les autonomisant.
Les aimer, mais pas pour soi. Juste pour eux et ce qu'ils sont.
Les aimer sans en faire notre existence entière.
Les aimer mais savoir trouver aussi quelques nuances...
Juste pour ne pas s'effondrer quand viendra le moment...
Je ne suis pas une maman parfaite.
J'ai fait preuve d'un immense égoïsme en le mettant au monde.
Je n'ai jamais été aussi bien récompensée que de cet égoïsme la.
Ma vie, qu'ils ont su me faire préserver, ne serait qu' un vide sans eux.
Un jour pourtant ils s'en iront, ils voleront de leur propres ailes, peut être ils m'oublieront un peu.
Je ne pourrai pas leur en tenir rigueur: ils n'ont pas a payer pour mon égoisme Passé.
Il faudra bien que je trouve existence ailleurs.
Mais quand ils me cherchent, quand ils m'appellent, quand ils me sourient, quand ils me réclament un calin, quand ils me disent qu'ils m'aiment... et bien... c 'est un peu plus de ma vie que j'ai sauvé.
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