mardi 22 mai 2012

Tu m'aimes? moi non plus...



J'avais écrit que je ne t'attendais plus.
J'avais écrit que j' étais fatiguée de ne jamais lire tes mots, de ne jamais entendre ta voix.
J'avais écrit que maintenant c 'était fini, et que je n’espérais plus.

Et voila j'étais restée dans cet état d'esprit, dans cette non-attente.
J' étais restée dans un vide que j'avais apprivoisé petit à petit pour qu'il ne soit plus une souffrance.

Et je ne soufrai plus.
Enfin presque.
Enfin comme on peux souffrir quand il nous manque un peu de soi.

Parce que l'amour fraternel n'est pas chose simple.
Parce qu'il est contradictoire.
Parce que c 'est du je t'aime, moi non plus, de la naissance à la mort.
Mais parce que c 'est plus fort que nous, parce que ça transcende, et que ça nous fait déplacer des montagnes, on souffre.
L'amour fraternel est un paradoxe que je ne comprendrai jamais.
J'ai 30 ans. Et je suis toujours comme une gamine, attachée à te plaire, attachée à avoir ton approbation, attachée à vouloir faire les choses AVEC toi, et pas SANS toi.

Parce que je n'attendais plus, je suis restée là, dans mon schéma que j'avais dessiné moi même, par peur de souffrir encore.
Parce que l'amour fraternel, il fait souffrir.
Et dans mon cas, il fait beaucoup souffrir.
Toujours en attente d'avoir ton aval, d'avoir ton avis, de me sentir rassurée par ton regard bienveillant.
Et agressée par tes jugements négatifs parce que ca fait mal de ne pas te plaire.

Je suis là, derrière ma porte que tu viens de refermer sur toi. Tu es passée parce que j'étais sur ton chemin. Je t'ai fait un café, on a discuté, comme si de rien n'était. Tu m'as dit où tu en était, je t'ai écoutée. Je t'ai demandé ton avis sur deux trois trucs, et ça ma fait du bien que tu me dise que tu trouves mes choix justes, et tu es repartie.

J'avais écrit que je ne t'attendais plus.
J'avais écrit que j'étais fatiguée de souffrir et que je maintenant, pour ne plus souffrir, je n’espérais plus.

Comment 5 minutes en ta compagnie, quelques rires et un petit café, peuvent ils effacer tout mes bonnes résolutions ?


Comme il est difficile de ne pas y croire. Comme il est difficile de garder la tête froide.
Alors je fais un effort pour ne pas m'emballer. Parce que maintenant, j'ai appris de nos disputes antérieures.
Je ne t'attend toujours pas. Je n’espère toujours pas... Parce que je me refuse à souffrir de nouveau.
Mais si tu veux de nouveau partager un peu de complicité avec moi, et bien tu sauras où me trouver.

Tu m'aimes? Moi non plus.




9 commentaires:

  1. Ce que tu as écrit m'a beacoup touchée ... Difficile de se résigner à ne plus rien attendre, j'essaye aussi.
    Bises

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  2. L'amour fraternel, je crois qu'il n'y a rien de plus compliqué! J'aime te lire mais cet article est trop douloureux pour moi... mes frères et l'amour, mes frères et moi: toute une histoire!

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  3. haaa...tres beau billet!
    je suis tres proche de mes deux freres et eux le sont de moi. ( a 24 et 21 ans, t'en connais bcp des frangins qui disent "je t'aime " à leur soeur avant de raccrocher, meme quand y 'a leur copine??!!!) il y a quand meme eu un petit passage a vide avec le plus jeune qui voulait couper les ponts avec tte la famille (la faute aux parents ...) mais l'amour fraternel a été plus fort. <3

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  4. Mes relations avec ma sœur ont toujours été en dents de scie ... malgré cela je l'adore, je pourrais traverser la planète pour l'aider, malgré son comportement pas toujours réglo avec moi. Mon homme, fils unique, a mis beaucoup de temps à comprendre ... Avec mon frère, c'est plus simple, ça coule tout seul, on se comprend en se regardant. L'amour fraternel ... tu as raison, c'est "je t'aime, mi non plus" ... mais je préfère ne retenir que le "je t'aime" ! J'espère pour toi que ça s'arrangera vraiment un jour. Bisous

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  5. c'est un vaste sujet, mais c'est important de garder des relations avec nos frères et soeurs (pas toujours évident) ; moi j'ai qu'un frère, on ne se voit pas forcément souvent mais il est là et je suis là pour partager nos moments de vie !!!! Ton article est très émouvant !!!

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  6. très très beau billet ...je me sens très proche de toi, de ton vécu à la différence que je ne me suis jamais disputé avec lui mais pour tout le reste c'est la même chose...bises pomme merci pour ce beau billet

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  7. très beau billet qui m'a rappelé ma relation avec mon grand frère. j'ai toujours attendu son approbation, qui bien évidemment n'est jamais venu. tout ce que je faisais était en fonction de lui, de son jugement (forcémeent sans pitié). et un jour où j'ai réalisé que j'étais en train de me perdre, de me détruire, j'ai carrément coupé les ponts. il nous aura fallu 4 ans pour commencer à se reparler. 4 ans où j'ai grandi, j'ai évolué, et lui aussi. mais ça, je n'ai pu le faire que loin de lui.
    maintenant ça va un peu mieux. je sais comment il est, comment il fonctionne. et j'ai réussi à apprendre à ne garder que le meilleur. mais c'est dur..

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  8. Je lis enfin ce billet que j'attendais. Même si le point de vue n'est pas le même (toi dans le couple fraternel, moi la mère du couple fraternel), je comprends parfaitement ton texte qui me touche profondément.

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  9. merci a toutes pour vos commentaires.
    Sujet un peu trop douloureux pour moi aussi. en le lisant a une amie, je n'ai pas pu le finir. je me suis retrouvée dans le même etat qu'a chaque fois...
    mais je ne peux m'y résoudre!
    <3
    bises
    Pomme

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