2.
En
entrant
dans
son
refuge
situé
sous
le
grand
chêne,
Kaïlin
fut
surprise
du
désordre
ambiant.
Depuis
combien
de
temps
avait-elle
laissé
en
suspens
cette
corvée
?
Trop
longtemps
,
il
fallait
se
rendre
à
l'évidence.
Elle
entreprit
donc
de
faire
un
peu
de
rangement.
La
pièce
était
grande
et
la
lumière
pénétrait
par
des
fentes
présentes
dans
l’enchevêtrement
des
racines
du
chêne.
Elle
adorait
passer
des
heures
à
regarder
les
atomes
de
poussière
virevolter
dans
les
rayons
du
soleil,
au
gré
des
mouvements
d'air
.
Elle
se
surprenait
parfois
à
souffler
un
grand
coup
afin
de
mettre
la
pagaille
dans
leur
course
tranquille.
Cela
lui
donnait
un
sentiment
de
toute
puissance...
Elle,
Kaïlin,
avait
au
moins
le
pouvoir
d'influencer
la
trajectoire
des
particules
de
poussière.
Elle
clignât
des
yeux,
et
sortit
de
sa
torpeur
passagère :
décidément
toute
excuse
était
bonne
pour
ne
pas
ranger
son
habitation !
Pleine
de
bonne
volonté,
elle
commença
par
se
diriger
vers
le
mur
Ouest,
où
une
pierre
taillée,
en
forme
de
Bénitier,
lui
faisait
office
d'évier.
Elle
y
versa
un
petit
seau
d'eau
qu'elle
avait
tiré
du
puits
situé
dans
un
recoin
de
son
habitation,
au
fond
d'un
petit
couloir
formé
par
les
racines.
Elle
n'aimait
pas
s'y
rendre
car
aucune
lumière
ne
parvenait
jusque
là,
mais
il
fallait
bien
le
reconnaître,
ce
puits
lui
était
bien
pratique.
Kaïlin
se
retourna
et
entreprit
de
regrouper
les
ustensiles
de
cuisine
situés
non
loin
du
bénitier,
à
coté
du
petit
âtre.
Ce
pot
de
terre
avait
bien
besoin
d
'un
coup
de
propre,
alors
la
jeune
femme
s
'y
consacra
pendant
de
longues
minutes.
Une
fois
la
vaisselle
terminée,
elle
se
retourna
et
contempla
l'étendue
des
dégâts.
Elle
commença
par
ramasser
les
peaux
qui
jonchaient
le
sol,
isolant
ainsi
l'habitation
du
froid
et
de
l'humidité
de
la
terre,
et
se
dirigea
vers
la
porte
afin
de
les
secouer.
Dehors
elle
fut
éblouie
par
le
soleil
qui
attaquait
sa
descente
et
pris
conscience
que
quelque
chose
n'était
pas
normal.
Aux
aguets
elle
regarda
autour
d'elle.
Ne
trouvant
rien
de
menaçant,
elle
se
dépêcha
de
battre
les
peaux
et
retourna
rapidement
a
l’intérieur,
une
sensation
d'urgence
nouée
à
l'estomac.
Une
fois
à
l’intérieur,
elle
remit
en
place
les
peaux,
pris
le
sac
avec
son
arc
et
ses
flèches,
s'assura
que
son
petit
couteau
était
toujours
niché
dans
l'une
de
ses
chausses
hautes,
et
passa
autour
de
ses
épaules
une
besace
qui
s'ouvrait
sur
le
devant,
très
pratique
pour
y
mettre
ce
qu'elle
trouverait
pour
sa
soupe,
mais
aussi pour
contenir
un
peu
de
viande
séchée
et
une
outre
en
peau
gorgée
d'eau.
Kaïlin,
était
fin
prête.
Il
fallait
qu'elle
sache.
La
jeune
femme
était
très
pragmatique.
La
vie
dans
la
forêt,
seule,
étant
relativement
dangereuse,
elle
avait
appris
à
reconnaître
les
dangers,
à
les
apprivoiser
et
à
les
combattre.
Elle
avait
toujours
connu
cet
arc,
et
ce
petit
couteau.
Elle
ne
savait
pas
qui
les
lui
avait
légué,
ou
si
elle
se
les
était fabriqués
elle-même.
Mais
Kaïlin était sûre : cette
habitation,
était
la
sienne.
En
répondant
à
son
invocation,
le
grand
chêne
lui
laissait
croire
qu'elle
était
pour
lui
importante,
élue.
Comment
s
'était-elle
retrouvée
ici,
ce
matin
là
?
Endormie
sur
les
racines
du
chêne,
ne
sachant
pas
qui
elle
était,
ni
d'où
elle
venait
?
Kaïlin
ne
savait
rien.
Un
grand
trou
noir
s'étendait
de
la
veille
de
ses
12
ans
à
sa
naissance.
Elle
n'avait
plus
aucun
souvenir,
plus
aucune
certitude.
Sauf
celle
de
son
Prénom.
Alors
elle
s'était
adaptée,
elle
avait
appris,
elle
avait
cherché.
Petit
à
petit,
sa
volonté
et
son
acharnement
s’étaient
pourtant
émoussés,
elle
avait
arrêté
de
frapper
ses
racines
en
criant
des
questions
laissées
sans
réponses.
Kaïlin
s
'était
résignée
à
n'avoir
jamais
de
réponses
à
toutes
ces
interrogations.
Kaïlin
s
'était
forgée.
Mais
la situation était inhabituelle, et Kaïlin ne savait pas comment
s'y adapter. La peur qui l’étreignait il y a encore quelques mois
avait disparu. Maintenant, la lumière du jour, les parties inconnues
de la foret et ce qui pouvait se trouver au delà ne l'effrayait
plus. Au contraire, elle était comme attirée par les curiosités se
situant au dehors de son monde connu. Un monde qui était justement
comme ébranlé depuis quelques jours.
Elle
allait s’aventurer ailleurs, enfin.
...
Hiiiiii, enfin le chapitre 2 !! J'adore trop l'univers... Vivement la suite !!
RépondreSupprimermerci cécile, mais je ne sais pas si je vais continuer, je ne crois pas que ca plaise vraiment, et si je publiait c 'etait pour avoir des retours de commentaires, et j'avoue qu'a part toi, personne ne me dit ce qu'il en pense!!!! ;-)
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