jeudi 23 août 2012

Mes souvenirs de vous.


A ce Papy,
Dont je ne garde que peu de traces,
A celui dont mon jeune age fermait les portes de l'église,
A celui dont le souvenir reste diffus.
Une place en bout de table,
Une forme digne devant moi,
Un "chut" intempestif a ma bouche ouverte de jeune enfant,
Et le souvenir m'envahi...

A cette Mamy,
Seule détentrice du secret de la vraie frite maison,
Qu'elle accompagnait du poulet fermier roti au four.
Seule gardienne du savoir faire du flan maison.
A celle dont je reconnaitrai les bouclettes blanches,
Longtemps encore, quand je fermerai mes yeux.
A celle, dont me reviens quelquefois le meme diminutif,
Celle dont je porte le prenom meme si je n'en ai l'usage,
A ce souvenir si précieux...


A ces deux là, mari et femme,
A ces deux là qui ont lutté une vie durant,
Pour une entreprise,
Pour une famille,
Pour des enfants.
Qui ont fait de ma vie ce qu'elle est aujourd' hui,
Un peu, beaucoup, passionnément.
Ceux qui en sont la racine,
Ceux qui en sont le pied.


Toi qui n'avais pas de parents,
Et qui portais le grand nom d ' Auguste.
Que j'admire lorsqu'on m 'en narre des histoires,
Fond de guerre, Cachotteries salvatrices, et agissement pernicieux,
Pour sauver ou recuperer quelque ame blessée dans la campagne
Ou dejouer purement et simplement l'action ennemie.
Moi qui boit les paroles de ta fille,
Si rares car si douloureuses, encore maintenant,
Lorsqu' elle veut bien me raconter un peu de toi,
Un peu de ta vie,
Un peu de ce que tu etais,
Et de ce que tu as accompli pour les autres.
Je ne t'ai pas connu comme j'aurai voulu,
Je ne retiens de toi, qu'une casquette vissée sur ta tête,
Qu'un doigt levé contre ta bouche,
Et qu'une truite en verre posée sur un buffet de formica blanc,
Signe d'appartenance du lieu : le Tien, Ta place.
Et meme si je t'idealise, certainement,
Même si je ne te connaitrai jamais assez , surement,
Tu incarnes a toi seul la fierté d 'etre de ton sang.
Toi, mon Papy, tu t' appellais Auguste le grand,

Et toi qui avais ce sourire,
Cette douceur à l'odeur si particulière,
Et les pates d'oie au coins des yeux d'avoir su sourire.
Toi qui avais eu la force de vivre, heureuse,
Toi a qui je ressemble parait il...
Toi qui avais grandi entre 5 soeurs,
Unies comme les doigts de la main,
Et solidaires, quoiqu'il en coute.
Tu avais ta moitié, ta jumelle,
Ton ame double, ta soeur, ta chair, mais un toi différent.
Celle a qui nous avions caché ton depart,
Mais que tu as prise au passage,
Car pour elle, point de vie sans toi.
Et tu es partie Mamy,
Entre deux moments de lucidité,
Où nous tentions de t'arracher quelque recette de cuisine.
A toi, mamy, qui toujours resteras un peu mes racines,
Celle d' où je viens,
Celle qui a reussi a me donner des souvenirs auxquels je m'accroche si fort.
A toi Anaîs, qui porte ce nom si doux,
Que tu ne voulais pas que je porte,
Afin de me donner une chance de vie meilleure.
Saches que le porter, meme sans en avoir l'usage,
Est pour moi, gage d' appartenance, d' identité, et d 'amour.

Merci a vous deux, d'etre ceux que vous avez été.
La vie est ainsi faite que je ne vous ai pas connu autant que je l'aurai souhaité.
Mais au fond de moi, dans mes tripes,
Je sais, que nous nous aimions.
Et ces quelques souvenirs qui m’étreignent sont autant de perles a  mon collier.
Ce collier aux couleurs de cristal, qui cache certains diamants.
Les vôtres,
Ceux que vous avez semés,
Ceux que vous m'avez légués.

Mes odeurs,
Mes sons,
Mes images,
Mes souvenirs de vous.
Mes Arrieres Grands Parents.





11 commentaires:

  1. Un bien joli texte très émouvant ! bises.

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  2. Très beau et très émouvant!
    Merci pour ces beaux textes !

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  3. Comme toujours c'est beau, emouvant. Tu as vraiment un talent avec les mots Pomme, tu sais les faire vibrer sous le fer des souvenirs, meme douloureux.

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  4. Très très beau Pomme ils peuvent être fier de toi, c'est émouvant tu as l'art décrire de jolis textes et de les faire revivre ...belle journée!

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  5. Il est très beau ton article, tu as pu connaître des arrière grands parents, quelle chance...

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  6. @bea: merci!
    @kiara: :-)
    @macyma: merci a toi de venir me lire!
    @valentine: ;-)
    @marie: ils ne sont pas oduloureux, ils sont là.. c 'est deja ca!
    @karine: merci a toi d 'etre venue me lire! :-)
    @dhelicat: merci a toi!
    @dark: oups....
    @kimie: connaitre, non pas vraiment, j'ai quelques images qu me remontent mais pas grand chose...

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  7. c est tres beau .... tres emouvant pomme ... une etrange sensation de manque...

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