Pas de suite, pas maintenant, pas comme ça...

Pas de suite,
Pas maintenant,
Pas comme ça.
Mais quand tu as su,
La réalité de mere t'a rattrapée
Quand le père s'est enfui.
La douceur d' un enfant,
Et le sourire est venu,
Alors que l' amour s 'est perdu
Au creux des disputes,
Dans le tumulte de l’infidélité,
Et le besoin de présence que j'exigeais,
Alors que je n’étais pas même née.

Pas de suite,
Pas maintenant,
Pas comme ça.
Alors qu'il découchait,
Qu'il buvait et frappait,
Et qu' il te laissait là, comme ça,
Seule et abandonnée.
Je me suis invitée,
Moi, "l'accident",
Dans ton ventre, dans ta vie,
Et dans tes espérances,
Mais aussi dans tes préoccupations.

Pas de suite,
Pas maintenant,
Pas comme ça.
C 'était peut être ce qu'il fallait,
Pour que tu cèdes a ton instinct,
Et que tu prennes cette poudre.
"Escampette", ils l'appellent,
Lorsque tu t’éloignes du mauvais,
Pour retrouver le bon,
Et me sentir bouger, enfin,
Au creux d'un bain d'amour,
Dans ta maison maternelle.

Pas de suite,
Pas maintenant,
Pas comme ça,
Alors qu'il te suppliait,
Tu l'as entendu,
Tu lui a donné le choix.
Le choix d 'être enfin père, un vrai,
Pour ses deux filles.
Même si pas encore née,
J'étais déjà perturbatrice,
Il a choisi d 'être père.

Alors je suis née,
Un peu vite,
Un peu trop tôt,
Et tu m'as laissée partir,
Loin de toi, pour me sauver.
Le berceau vide a tes cotés,
Stigmate de ma naissance volée,
Ils t' ont amputée.
J'etait fragile,
Blessée ,
Et trop petite.

Alors je suis née,
Un peu vite,
Un peu trop tôt,
Et la cicatrice est restée.
La mère a repris la poudre.
"Escampette" ils l’appellent,
Quand tu t’éloignes de ce qui te fait souffrir,
Loin de l’infidélité,
De la boisson, et de la violence.
Et qu'avec tes deux filles
Tu as choisis de vivre,
Plutôt que d'essayer de survivre.

Pas de suite,
Pas maintenant,
Pas comme ça,
C' est l'histoire de ma vie,
Du comment je fus conçue,
Et du comment je suis née.
Du comment j'ai grandi,
Et du comment je suis devenue adulte.
Du comment je ne veux plus vivre,
Et du comment je construit ma vie.