mardi 19 juin 2012

L'alcool, mon ennemi invisible.

Cela fait un moment que je tourne autour du pot, dans ma vie de tout les jours, et dans les quelques soirées auxquelles je participe.
Mais il faut se rendre à l'évidence, même si tout se passe bien, il arrive un moment où je me tend, je suis sur la défensive, et où je peux même gâcher une soirée, juste par mon attitude négative...
Je suis une anti fête ...
Mais il faut le dire...



J'ai un sérieux problème avec l'alcool.
Non pas que je boive, non pas que je ne laisse pas boire
Mais juste que l'alcool me fait peur, l'alcool me blesse, l'alcool me terrorise.
Je n’empêche pas les gens de boire, mais des qu'ils commencent a se sentir partir, alors moi je glisse dans une spirale infernale où se mêlent terreur, appréhension, colère, tristesse.

Etant petite j'ai été confrontée a un père violent, et débauché.
J'ai été confrontée a un père qui un jour a dépassé les bornes et a voulu nous apprendre ce qu’était l'anatomie masculine dans ses petits détails a ma soeur et moi. Et nous n'avons jamais oublié cette leçon la.
Etant petite j'ai été confrontée a un grand père ivrogne, qui tellement seul le reste du temps, ne pouvait s’empêcher de fêter ça quand ils nous retrouvait tous, et du coup nous pourrissait toutes nos réunions de famille par des grandes esclandres et des grandes vérités sur chacun de nous. Mếme pour Noel nous ne l'invitions plus... Lors de l'une de ces fêtes, j'ai appris que dans ma vie, je n'arriverai a rien.
Etant petite,  être exhibée nue, devant les copains de mon père, avec une phrase "elle est belle ma fille hein?" , c 'est resté là...
Etant petite, du moins ado, être traitée de "vache a grosse mamelles" par mon père bourré qui conduisait un bateau avec ces copains, c'est resté là.

Etant petite, j'ai été confrontée a trop de choses, a trop de débauche, a trop de violence, a trop de coups.
Etant petite j'ai eu un lien étroit avec l'alcool.
Etant petite je l'ai trop subi pour le subir encore.



Alors même si mon homme, ou quelque autre personne n'est pas mon père, n'est pas la jeune fille imbibée qu'il ramène a la maison juste pour un soir et qui en profite pour m'envoyer valser a l'aide des poings si nécessaire,  ou même n'est pas mon grand père qui est mort de sa maladie, et bien, j'ai peur.

J'ai été trop souvent traitée de pute, salope, connasse, alors que j'avais 8 ans, pour subir ces insultes de nouveau.

Alors oui j'ai une intolérance a l'alcool, et surtout je suis terrifiée par les gens alcoolisés.
Je ne sais comment réagir, je ne sais pas prendre de recul, et je répond par l'agressivité.

Je ne peux faire autrement.
J'en suis désolée, parce que certaines personnes prennent mal mes réactions face a cette réalité.
Mais la vie est ainsi faite qu'il est des blessures qui ne se refermeront pas.
Ma prunelle ne sais toujours pas ce genre de chose.
Pourtant 12 ans d'amitié auraient pu délier ma langue.
Mais c 'était là, enfoui, prêt a resurgir, mais sans savoir ni quand, ni où.
Ca y est.
Je suis désolée, de n'avoir pas pu lâcher. je suis désolée de n'avoir pas pu écrire, dire, mimer, cracher cette peur.

Un premier pas viens d 'être franchi.
Il m'en reste encore beaucoup d 'autres!

15 commentaires:

  1. Whooooo dur dur...quel effort et quel courage d'avoir pu écrire ces choses...Psycho à 2 balles me voilà mais je te lis très régulièrement et je suis contente de te savoir heureuse, à quelques jours de ton mariage avec un bon pommier....Loin de cette enfance douloureuse, du père de pépinou et de ton sale con de traiteur malade...Fallait bien finir sur une touche plus légère...
    je t'embrasse

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  2. Forcément, ça explique. Tu es courageuse d'avoir réussi à coucher ça sur "papier", ça n'a pas du être facile, moi même j'en ai frissonné.
    Comme dit Magikyaya, heureusement tout cela est derrière toi et, même si ça ne s'oublie peut-être pas, au moins ça n'empêche pas d'avancer.
    Dix millions de bisous ma Pomminette Reinette d'amour !
    Après samedi, faudra t'appeler Madâme Pomme ? hi hi hi

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  3. je t'admire d'avoir pu écrire tout cela... il faut arriver à mettre sa pudeur de côté et moi c'est une chose que je ne pourrais faire... J'ai par contre une grande tristesse en lisant ces lignes, je trouve ça affreux...j'ai du mal à lire ce genre de chose, je comprends pas que cela puisse exister... l'alcool est un mal, une maladie affreuse pour la personne qui en est atteinte et pour tout l'entourage...il détruit à petit feu... je suis tellement navrée que tu aies vécu tout ça ... mais tout cela c'est derrière même si ça fait partie intégrante de ta vie par les souvenirs qui ne peuvent s'effacer... tu vas te marier samedi et c'est formidable !!!! profite à fond de t ous tes instants de bonheur, ils effaceront petits à petits les autres, ou les masqueront tout du moins...
    bisous ma pomminette <3

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  4. Je sais ce que tu ressens. Non pas vis à vis de l'alcool, mais vis à vis des insultes. Parce que certaines personnes n'ont pas besoin d'alcool pour ça, malheureusement...

    Je comprends, avec tout ce que tu as vécu, que tu puisses être mal à l'aise face à quelqu'un qui boit. C'est tellement normal. J'espère de tout coeur que tu continueras d'avancer. On n'oublie pas, mais on essaye de vivre avec.

    Tu as fais là un sacré pas. Mille Bisous !

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  5. j admire ce que tu à écrit
    je crois que tu est sur le bon chemin , le chemin qui vas te mener vers le haut
    tu est ( grande ) à l 'intérieur de toi tu vas réussir , peut etre pas à oublier , mais à te considérer comme quelqu' un de fort .
    je suis contente d' avoir croiser ton chemin virtuel et te fait mes amitiés
    bises et kénavo Scarlett

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  6. Beaucoup de courage que d'avoir su partager ton histoire, j'espère que ce sera le premier pas vers une vie meilleure.
    Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort il parait alors tu devrais être une femme sacrément balèze ;-)

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  7. J'espère du fond du cœur que tu arriveras à t’apaiser malgré ces souvenirs douloureux...

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  8. Oh j'en ai la chair de poule, de lire ça...C'est horrible ce que cet homme (je ne vais pas dre ton père, ça n'est pas un père ca) t'a fait. Comme tu as dû etre courageuse pour te reconstruire après ça! Je comprend ton aversion pour l'alcool, perso je n'ai pas le tiers du quart de ton vécu mais je suis comme toi, je déteste. Je ne bois pas, ou une coupe de champ' à Noël, et je déteste les ivrognes, même ceux qui ont l'acool joyeux....

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  9. Je salue le courage qu'il t'a fallu pour ecrire ces lignes Pomme. Se construire apres tant de souffrance et d'horreur je trouve que c'est un vrai tour de force et ce premier pas ne peut qu'etre un pas vers quelque chose de meilleur avec des etres qui t'aiment et te respectent.
    L'alcool est un fleau et la ou je vis je vois les ravages qu'il fait chaque jour. Je ne bois pas et l'alcool me fait peur a moi aussi. Mais ce week-end tu vas te marier et le meilleur reste a venir, c'est tout ce que je te souhaite, l'espoir ta consuite jusqu'ici et c'est deja beaucoup. Grosses bises

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  10. Mon dieu, j'en suis secouée, j'ai envie de dire quelle honte, quelle horreur...Une enfant c'est ce qu'il y a de plus précieux...Je suis impressionnée par ta force et ton courage d'être celle que je découvre à travers ce blog, une magnifique personne. Ne t'excuse pas, tu dis je suis désolée mais tu n'as pas à l'être, vraiment pas !!!! Je t'en prie ne le sois pas, ça fait trop mal que tu sois désolée, je le répète tu n'as pas à l'être ! Sans avoir vécu tout ça, je n'aime pas du tout l'alcool moi non plus et suis très mal à l'aise avec ça. J'espère vraiment que cette grande étape que tu as franchie en écrivant ces lignes te mènera à d'autres étapes libératrices. Prends soin de toi chère Pomme. Bisous

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  11. Voilà un message si dur qu'il laisse sans voix, et je crois qu'il n'y a vraiment rien à ajouter, si ce n'est : bravo pour ce courage que tu as eu, et courage pour tous les autres pas en avant que tu vas faire. Heureuse, et bientôt, mariée à ton Pommier :D

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  12. (ce matin mon comm n'est pas apparu!) Juste envie de te dire que cet article fait comme un écho dans mon coeur, pour d'autres raisons car chaque vie est particulière et que l'alcool était le sujet de mon dernier post, j'ai juste envie de te dire que ce n'est pas de ta faute, car c'est malgré tout quelque chose qu'on ne dit pas assez à toutes les victimes et alors qu'on a tendance à le croire!

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  13. Je suis sans mots.
    J'ai une enfance heureuse, je ne peux même pas comprendre que ce tu as vécu puisse exister...
    Bravo pour ta pudeur, ton courage, ta détermination...
    Je te souhaite tout le bonheur du monde Pomme.

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  14. Je peux un petit peu comprendre, ma mère était alcoolique pendant 18 longues années... et j'ai mis du temps à arrêter de compter les verres que mon homme buvait en soirée. J'en ai énormément souffert, et elle a pourri mon enfance, mais ce n'est pas allé aussi loin que toi...
    Je n'ai pas bu pendant de nombreuses années, aujourd'hui j'ai appris à aprécier certains vins, mais j'ai toujours du mal avec les gens qui se mettent minables...
    En tout cas c'est un billet très courageux qui m'a beaucoup touchée. Je t'embrasse.

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