Une femme, infirmière, un burn out, un amour, 2 enfants, puis un petit troisième venu fraîchement du Vietnam, l'aventure de l'adoption internationale... Et des états d’âme, des coups de gueule, des mots d'amour, d'espoir, de désespoir... La vie de la femme, de la maman, de l'épouse, de l' infirmière...
jeudi 6 septembre 2012
Quand je serai devenue Douce-amère...
Quand je serai devenue douce-amère,
Quand je parlerai de mes enfants que je jugerai trop lointains,
Quand je serai devenue aigre caramélisée,
Quand je parlerai de mon chien disparu,
Quand mes yeux trahiront mes années bonheur,
Les rides nichées au creux de mon visage,
Et que mes lèvres parleront à l'imparfait ou au passé.
Les moments restent à se vivre,
Les bons comme les mauvais,
La vie va se dérouler,
Nous laissant peu a peu plus blanchis,
Plus marqués,
Plus heureux surement.
Le chemin qui nous reste a vivre, est long, mais court.
Il est heureux, mais il contient quelques obstacles.
Nous devront laisser partir, et nous retrouver.
Nous devront rire, et pleurer,
Nous devront vivre, et laisser vivre.
Alors ce matin quand je lui tiens la main encore incertaine,
Et que je le regarde observer ce portail,
Je ne peux m’empêcher de penser qu'un jour,
Il cherchera a franchir des portes, pour vivre sa vie,
Quand celle ci lui fait si peur.
Alors je m'accroche a sa main encore incertaine,
Parce que je me rend compte que là maintenant,
Je suis un peu de sa force, un peu de son bonheur,
Et c'est maintenant que je lui construit sa vie a lui.
Ma vie a bien le temps de finir de se construire.
Et nous franchissons ce portail,
Main dans la main, le sourire aux lèvres,
l'incertitude s’évaporant de son petit corps...
Quand je serai devenue douce-amère,
Quand je parlerai de mes enfants que je jugerait trop lointains,
Quand je serai devenue aigre caramélisée,
Quand je parlerai de mon chien disparu,
Quand mes yeux trahiront mes années bonheur,
Les rides nichées au creux de mon visage,
Et que mes lèvres parleront à l'imparfait ou au passé.
Je te parlerai encore et encore, de ce moment,
Où je me suis sentie forte par la force de mon fils,
Où je me suis sentie maman par toute les fibres de mon corps.
Je te parlerai encore et et encore de ce jour où mon fils pris sur lui,
Et devint un homme.
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je ne vais pas être originale en t'écrivant que c'est tout simplement beau!
RépondreSupprimerBen pas originale moi non plus !!! ^^
RépondreSupprimerNon plus !
RépondreSupprimer@merepasparfaite: merci!
RépondreSupprimer@cecile: :-)
@elsa: bein decidement....
Magnifique ce texte, bravo, vraiment bravo!
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