vendredi 26 octobre 2012

Kaïlin, chapitre 4



Mot de l'auteur:
Vu le manque d'engouement, ce chapitre sera la dernier publié ( ici tout du moins).
Merci a ceux qui ont pris la peine de lire ces quelques pages.
Pomme





4.
Cela faisait maintenant plusieurs minutes qu'elle se trouvait là, subjuguée par cette végétation intelligente.
Kaïlin ne savait pas ce qu'il se trouvait derrière cette paroi.
Mais il était temps pour elle de le découvrir...
Elle avança, elle savait déjà que le mur allait s' ouvrir puis se refermer derrière elle.
Alors elle ferma les yeux et elle se lança vers cette paroi verdoyante.

Quand elle rouvrit les yeux elle se trouvait a lorée d 'un bois. Non loin de une route serpentait le long des abords de la foret.
Elle se surpris a penser que ce nétait pas si différent que chez elle, la foret d'un coté, des arbres, un soleil chaleureux et rougeoyant, les mêmes oiseaux chantant la même chanson.
Kaïlin soupira, fit un tour sur elle même les bras a peine écartés, et se mit a rire. Elle rit tant que les oiseaux, surpris de cet éclat de voix stoppèrent quelques instant leurs incessants piaillements. La jeune femme rit à gorge déployée pendant quelques minutes, juste assez de temps pour se libérer de la peur qui l'avait accompagnée pendant le franchissement du mur, juste assez de temps pour se vider.
Quand Kaïlin arrêta de rire et de tournoyer, elle se sentait fatiguée, mais libre et curieuse.

Après avoir fait une inspection de lieux, de sa gauche, et de sa droite, Kaïlin entreprit de se diriger vers le chemin de terre.
Kaïlin regarda avec attention ce chemin poussiéreux, orné de pierre affleurant la surface, menaçantes pour les chariots s'aventurant sûrement par là, au vu des traces laissées par les roues et les sabots des chevaux.
Kaïlin avait un bon sens de l'observation, elle se rendit vite compte que les traces allaient presque toutes vers sa droite. Alors replaçant son arc et se relevant, elle se mit en marche. Sa besace encore pleine venait s 'écraser a chaque pas contre son coté gauche. Au moment elle se rendit compte que ce mouvement lagaçait plus qu'autre chose, elle pris conscience que son irritation était sûrement liée étroitement au fait que son estomac était vide depuis bien trop longtemps. Alors tout en marchant, elle plongea sa main dans sa besace, et se nourrissait de lamelles de viande séchées qu'elle mastiquait longuement. Le soleil déclinait plus rapidement a cette heure de la soirée. Les derniers rayons rougeâtres de l'astre donnaient leur derniers instants, Kaïlin resta stupéfaite par la beauté du soleil couchant vers l'horizon vallonné qui s'étendait sur sa gauche. Mais très vite, la jeune femme perçu un bruit derrière elle, régulier, tranquille, inconnu pour elle.
Elle se retourna et vit a une trentaines de mètres d' elle, un chariot emplit de paille tiré par un cheval de trait. L'homme assis a son bord portait un chapeau a larges rebords, il leva le menton quand il aperçu Kaïlin sur le bord de la route, lui faisant place.
La jeune femme ne détectait aucune agressivité, aucune menace, mais se tenait relativement loin de l'attelage. Elle dévisageait le paysan, avec une attention qui devait se peindre sur son visage car le paysan claqua la langue plusieurs fois en se redressant, il tira sur les rennes, et le lourd attelage sarrêta prés d'elle.

Ce paysan n'avait pas l'air très dangereux, mais il représentait le premier humain rencontré par Kaïlin depuis maintenant de nombreuses années. Elle serra instinctivement son arc avec plus de poigne, au cas elle devrait s 'en servir plus tôt que prévu.
Elle fut surprise quand elle l'entendit lui demander :
« - 'soir, il fait bien tard pour s'balader toute seule ma jolie, vas tu comme ça ? »
La jeune chasseuse de rendit compte qu'elle était là, prostrée, incapable d'ouvrir la bouche. Bien qu'elle aurait aimé lui répondre de vive voix, aucun son n'arriva à franchir ses cordes vocales. Alors, elle tendit un bras en direction de l'ouest, vers le chemin.
« -Viens donc tasseoir à coté de moi, tu seras plus vite rendue ! »
Elle secoua la tête, signifiant qu'elle ne voulait pas de son aide. La peur l'envahissait chaque minute un peu plus.
« - T'as peur hein ? Tinquiètes pas va, je suis trop vieux maintenant pour jouer à ce p'tit jeu, et en plus t'es armée... T'as un couteau caché quelque part non? »
Alors Kaïlin pris conscience qu'effectivement elle était armée et pouvait se défendre. Elle leva la tête vers l'homme, elle la secoua par l'affirmative, il lui sourit et lui tendit sa main.
Cette main était large, charnue, abîmée par le travail de la terre et des champs, elle était généreuse. Elle leva un peu plus les yeux et vit les grand yeux bleus du paysan, sa peau tannée par le soleil, son sourire auquel il manquait quelques dents. Elle n'avait pas encore remarqué ces rides, les traces du temps et de l'effort, mais aussi des rires que portait l'homme sur son visage.
Elle prit la main, et grimpât à coté de cet homme dont elle ne connaissait rien.

Alors, il lui dit juste en soulevant son chapeau pour la saluer:
« - C' est bien ma p'tite, j't'emmenne jusqu'en ville, tu seras plus en sécurité. Quelle idée une jolie jeune fille comme toi d't'ballader le soir couchant comme ça ! ».

Kaïlin ne répondit pas.
Il n'attendait visiblement pas d'elle qu'elle lui fasse la conversation.
Il se mit a siffloter, tel un oiseau, tout en guidant son cheval avec quelques sons dont lui seul connaissait la signification. La monture, placide, et obéissant lui répondait, dressait ses oreilles de temps en temps, mais rebaissait bien vite sa tête et poursuivait sa route.
Au détour d' un virage, Kaïlin aperçu des colonnes de fumée au loin, elle en déduisit que c 'était que l'amenait le paysan.

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