Le jour où j'ai décidé d 'ouvrir un blog, j'avais envie d 'être lue pour les informations que j'allais fournir dans mon blog....
J'avais envie de parler de choses assez variées, et surtout pas de moi.... enfin du moins pas de choses intimes...
Et puis j'ai découvert Hellocoton, et j'ai découvert que la blogosphère était grande.. très grande.. Immense même...
Nous étions des milliers a avoir notre page rien qu'a nous, autant de blogs à lire, et autant de potentiels lecteurs...
Petit a petit, je n'ai pas senti que je glissai, et que je passai toujours plus de temps sur mon ordi, a écrire, a partager, et mettre des mots sur diverses choses....
Petit a petit, je ne me suis pas rendue compte que je devenais accro... Que j'avais besoin de ce partage et de cette libération que me procurait le fait d 'écrire, et d’être lue, le fait d 'expulser vers d 'autres que moi ces maux qui m'habitaient depuis longtemps.
Je ne me suis pas rendue compte que je cherchais, au delà d 'écrire mes sentiments, la compréhension de l'autre.
J'ai fait beaucoup de connaissances, j'ai partagé, beaucoup....
J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai souri, et j'ai aidé, comme je le pouvais.
En fait j'ai partagé.
Et puis s 'est ajouté a cette formidable expérience bloguesque un espèce de "thermomètre" a "audience", a savoir les unes Hellocoton.... J’étais tellement dans l'envie de bien faire, dans l'accoutumance droguée du partage que je guettais fébrilement aux alentours de midi l'apparition ou non de l'article du jour dans les une Hellocoton.
Un jour, alors que je ronchonnais, je me rendit compte que je devenais une véritable malade de la blogo.... A vouloir toujours plus, toujours mieux et surtout a me lamenter sur mon sort quand mes écrits n’étaient pas lus autant que je l'aurais souhaité.
Ce jour là, un lien se rompit. Le lien de drogue qui me liait depuis plusieurs mois a mon blog commença a s 'effriter, et je décidais de ne plus regarder les unes de Hellocoton, au risque de louper quelques bons articles, pour ne plus être déçue de ne pas y être et surtout pour ne plus être déçue de moi même.
Car oui, je faisait la corrélation entre ma non-présence en une Hellocoton et ma capacité d 'écriture ( je n'ai jamais dit que j’étais intelligente hein?).
Ce qui est assez flagrant, c 'est que le jour où le lien se cassa, fut le jour où je décidais que mes maux étaient desormais guéris, et que je n'avais plus besoin d’écrire pour exorciser ma vie passée....
Je commençais donc a bloguer librement....
Sans plus me soucier du fait que je devais publier un article par jour ( je n'ai toujours pas dit que l'intelligence m'habitait)...
Je commençais a blogguer sans contrainte,
Sans le BESOIN de me faire du bien d un point de vu quasi thérapeutique...
Mais juste par ENVIE de me faire du bien...
J’étais libre de mes maux, et donc de mes mots...
Ce serait mentir que de dire que je ne regarde pas qui sont mes lecteurs, et qui sont mes petits "cœurs" et de remarquer les absents quand ils me lachent... Mais j'ai intégré dans ma petit caboche que les blogueuses et les lecteurs vont et viennent... Et qu'il n'y a rien de personnel là dedans....
Aujourd hui je suis là parce que je l'ai choisi, non plus par besoin d 'exorciser mes démons, mais plus pour partager, pour écrire, pour jouer avec les lettres, les mots, les phrases.
Aujourd hui je suis là parce que j'ai découvert ce que partage voulait dire, et que les possibilités énormes de découvertes que nous offre la blogosphère ne sont tout simplement pas quantifiables.
Aujourd nui je suis là , pour profiter, pour grandir, pour partager, pour avoir mon jardin personnel, impénétrable par certains aspects, mais tellement ouvert par d 'autres.
Aujourd hui je suis là car je suis maître des mes mots et de mes sentiments.
Coûte que coûte.
Et maintenant je me fiche de savoir si je suis une blogueuse "importante ou pas". Ou de savoir si mon blog est un gros ou un petit blog (même si papa3 nous fournit une ébauche de réponse).
Maintenant je me fiche de savoir si je suis une bonne blogueuse ou non.
Je suis là quand je le peux, je partage ce dont j'ai envie de parler, et je lis ceux et celles qu'il m’intéresse de lire...
Sans contraintes,
Sans me soucier du quand-dira-t-on,
Sans avoir peur du "non lectorat",
En y mettant mon cœur tout en restant consciente qu' une "non-une" est tout d 'abord ma "une" a moi,
Et profitant de ce que la blogosphère peut m' apporter,
Sans me stresser pour ce monde virtuel qui avait pris alors une importance démesurée...
Sans oublier qu 'une passion n'est constructive que quand elle est raisonnée, et qu'il est bon, a tout moment dans une vie, de mûrir, et de grandir...
Tout simplement.
Bloguer pour se faire du bien...ou l'histoire de la maturation d 'une Pomme.
L'important de bloguer c'est le plaisir et rien que le plaisir :)
RépondreSupprimerArticle dans lequel je me retrouve à 300% car j'ai fait exactement le même cheminement que toi et aujourd'hui, je tiens mon blog pour me faire plaisir et je le vis beaucoup mieux.
RépondreSupprimerC'est vrai que ce besoin de reconnaissance nous fait un peu perdre les pédales mais vient un moment où l'on s'en détache parce que l'on grandit. On parvient alors à vraiment goûter les échanges qu'il génère. Tout simplement...
tu as tout à fait raison ma Pomme :)
RépondreSupprimerTon blog, tes écrits, tes envies ;)
J'écris pour me faire du bien, parce que j'aime ça et que j'ai besoin d'exprimer mon ressenti par l'écrit. Ca me met les idées au clair...
RépondreSupprimerC'est du plaisir, rien que du plaisir, si j'attendais après les coms et de supers stats j'aurai arrêter depuis longtemps, mon blog est un tout petit blog et j'en ai pris mon parti.
Non pas que je n'aime pas avoir de commentaires, j'adore ça... Mais à quoi tient la popularité d'un blog ??? je ne sais pas, je ne m'en suis jamais souciée. J'ai quelques lecteurs qui apprécient mes bafouilles, ce n'est pas si mal...
Je "bloque" depuis décembre 2004 et j'en ai vu des blogs apparaître et disparaître...