samedi 8 novembre 2014

La confiance, cette boulimique...

J ' avais dit que jamais plus je ne serais atteinte, que j' avais touché le fond avec ma maladie, avec mon impuissance, avec la pomme qu on écrase sous une chaussure comme un vulgaire mégot. 
J' avais dit que jamais plus je ne me laisserai faire par la vie,
J' avais dit que désormais, j' était invulnérable.
J' avais dit beaucoup de choses encore une fois.
non pas que je ne l' ai pas mis en pratique, non pas que je me suis laissée faire, non pas que je me sois laissée porter. bien au contraire.
Mais a un moment donné, je crois que nos natures profondes reviennent, parfois au galop, pour nous envelopper encore, et encore de ce sentiment qui vous a vu grandir.
parfois il s agit de la jalousie, parfois il s agit de la colère, ou même de la susceptibilité, parfois il s agit de la faiblesse, ou du manque de confiance, et parfois c 'es tout le contraire...
Parfois il  s agit juste de la prise a coeur...

Une collègue me disais il y a quelques jours que je prenais trop a coeur les choses, entre autre mon job.
Ho mon dieu qu' elle avait raison.
J 'ai choisi mon job, en toute connaissance de cause.
J ai choisi mon job, parmi beaucoup d autres ( j avais deja été... hôtelière, animatrice pour enfants, guide touristique, infirmière...).
Non je l' ai choisi celui la. Parce que c 'est celui qui me faisait autant de bine psychologiquement que financièrement.
Je l' ai choisi parce que j avais des avantages a le choisir certes, mais aussi parce que j' avais trouvé un environnement qui me plaisait.
Je l' ai choisi aussi parce qu' il impliquait de l' investissement personnel, chose dont j' ai le plus besoin pour palier contre cette nature profonde de manque de confiance.
C 'est pour ça que je me donne autant, que j' y met tout mon coeur.
Parce que je lutte constamment contre ces insultes qui ont jalonnées mon enfance a la maison, les pas que j ' effectuaient derrière ma soeur a l'école, et les marges de mes feuilles de collégienne, les brûlures de mon coeur d être humain.
J' ai choisi ce job parce que j' avais enfin la sensation que j 'y avais ma place.
Au moins avais je trouvé une place dans ma vie.


Et puis, on réussi, ou pas.
On avance, ou pas.
On rivalise, ou pas.
On essaie, toujours, d avancer...
On tente , toujours, de faire mieux.

Alors j 'ai travaillé, je me suis donnée a fond.
J' ai mis mon réveil tout les matins a heures fixes, et je me suis mis un coup de pied aux fesses, souvent.
Et puis j'ai essayé de soulever des montagnes.
Parfois j y suis arrivée.
Parfois j' y étais presque mais rien a faire elle ne venaient pas. Pas grave,j' y arriverai une prochaine fois.
Mais toujours, oui, toujours, j' ai voulu aller jusqu' au bout, voulu finir ma tache, faire du mieux que je pouvais, et surtout m' épanouir dans ce que je faisais.
Alors , avec mon mari, on a commencé une démarche d adoption, afin de nous donner ce troisième enfant que la vie ne peux pas me donner autrement,
Alors on a commencé aussi nos démarches pour faire construire notre maison. petit certes, mais notre chez nous.
Et puis nous avons lutté, si fort, j' ai tenu bon, j' ai voulu maintenir le cap, malgré des angoisses, des vieilles réminiscences de perte de confiance en moi, en la vie, en mon mari, en tout.



Et alors???
Et alors quoi?
Je vais laisser tout s effondrer parce qu' on s insinue dans ma vie,  et qu on retire une a une les écailles de cette maigre confiance que j' ai réussi a bâtir autour de mon coeur?
Et alors quoi?
Laisser couler, et faire comme si je n' entendais pas, comme si je ne voyais pas, comme si je ne pouvais pas réagir a ce genre de chose?
Sauf que, c 'est comme me dire d 'arrêter de respirer.
Je suis tellement vulnérable a ce genre de chose que du coup, je me repli telle une coquille.
Je me repli, je me renferme, je regarde mon nombril.
Parce que c 'est plus facile, parce que c 'est tellement bon de s occuper de soi, parfois, et d attendre que les choses viennent seules.

Et alors quoi?
Je vais attendre longtemps encore? que les gens se permettent de me peler comme on pelait les platanes dans les cour d socle?
Je vais les laisser faire tous ceux la? ceux qui viennent, rient, tendent la main vers moi pour me scalper tout les jours un peu plus?

Ca me fait mal, parce que, malgré mes 32 bougies, je suis quelque' un de fondamentalement pacifique.
He  voudrais croire en un monde d utopie, un monde ou l argent, l' envie, la jalousie, la hiérarchie sociale, n' existerait pas.
Ca me fait mal, parce que , malgré mes 32 ans, j aspire au partage, a l' entraide, et a la joie.

Je me complaît dans l' idée d un monde utopique, dans l' idée que les gens qui nous entourent ne sont pas tous malveillants.
Je me complaît dans cette idée que peut être un jour, le sort se retournera contre ces gens qui viennent me scalper.

Mais je crois qu' il faut que je réagisse, personne ne viendra me défendre et arrêter la main du bourreau qui m' agenouille;
Personne ne viendra s opposer aux attaques qui me visent, comme aux difficultés que je rencontre dans ma vie de tout les jours.
Si je ne brandit pas le poing moi même, personne ne m' aidera a le brandir.

La question maintenant est de savoir si j' ai assez de force pour le brandir seule, assez d énergie pour le maintenir haut le temps qu' il faudra.
La question maintenant est de savoir si j' ai quand même assez de confiance en moi pour lever les yeux et m opposer a ceux qui veulent m' affaiblir. Si j' ai assez de confiance pour être sure que mon combat en vaut la peine. Que puis je mériter, moi, Pomme?
Puis je mériter ma maison? Un troisième enfant? La publication d 'un livre? la réussite professionnelle?
Puis je mériter d avoir ce qu' on a toujours voulu me faire croire comme étant impossible?

Ma confiance.
Mon eternel problème.
Mon éternelle faille.
Mon éternel dilemme.
Le pourquoi de tant d investissement, de tant de coeur, de tant d 'angoisses.
Ma confiance, cette boulimique...
Mon éternel frein.

.

2 commentaires:

  1. Pfiou .... J'aurais pu écrire exactement les mêmes mots que toi ....
    Oui, cette étiquette que l'on nous colle est parfois bien difficile à enlever ....
    Oui, il faut continuer de croire en la Vie et en ce qu'elle peut avoir de bon .... même dans les pires moments ....
    Oui tu as raison de tenir encore et encore .... même si parfois il faut savoir lâcher du lest et attendre ....
    Les choses arrivent quand elles doivent arriver .... quand on est prêt à les accueillir sans même le savoir ....
    Et parfois, elles n'arrivent pas .... alors c'est que c'est ainsi que notre vie devait se dérouler, et qu'on doit se consacrer à autre chose ....
    Quoiqu'il en soit, l'important est de n'avoir aucun regret .... se dire qu'on a fait ce qu'on devait faire, ce qu'on pouvait faire, et qu'on n'a pas été contre nous-mêmes ....
    Car si les autres ne savent pas respecter ce que nous sommes, alors NOUS, nous devons de le faire ....
    Bon courage à toi .... <3

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