Hier, a Peine sortis de l' avion, après avoir reglé un petit souci de Visa ( j avais confondu un 1 avec un I donc visa pas bon), récupéré les valises et fait la connaissance de Bich, nous voilà a l' air libre.
Il est 7h du matin Ici a Hanoi.
C 'est bizarre, je pensai que l' air allait être différent, que tout ici me crierait que j' etais etrangere.
Mais pour le moment non, je respire l' air, et il est le meme, un petit fond d 'ait frais... Mon dieu que c 'est agreable apres tant d 'heures de vol.
Bich nous amene a notre Guest house.
Nous apprenons que nous te verrons cet apres midi meme!
Ho mon dieu! c 'est comme une angoisse, c 'est comme une vague qui me monte dans le creux de l' estomac. je vais voir mon fils cet apres midi!!!!
Nous nous sommes rapidement installés dans nos chambres, Pablo et Nina ont une chambre juste a coté de la notre.
En fait nous ne comprenons pas grand chose a ce que nous racontent Bich et Thuyn, encore moins a ce que nous raconte notre logeuse...
Mais on fait bonne figure, on est comme dans un monde parallèle ici.
La fatigue me petrifie de froid alors que, vraiment, il ne fait pas froid! un temps d automne a tout casser.
Mais je ne pense qu' a une chose, et je n' ai peur que d 'une chose... te rencontrer. C 'est fou comme il est difficile d 'expliquer un tel sentiment... avoir envie a en crever de te voir, mais avoir tout autant peur de te voir.
Je sais déjà, dans mon coeur, que tu vas être pétrifié.
Je ne sais pas pourquoi mais je le sais. Mais j' essaie de me rassurer, de me dire qu' ils ont du te préparer quand même...
13 h arrive.
Je n' en peux plus...
Et te voila...
Tu es dans les bras de ta nounou, elle est allée te réveiller pendant ta sieste, et, comme je le pensai, tu es pétrifié.
Nous te parlons mais tu ne comprend pas.
Bich, Thuyn et ta nounou t 'expliquent, mais tu ne comprend pas.
Et les larmes coulent, claires comme de l' eau de pluie sur tes joues.
Tu es toujours dans les bras de ta nounou, mais je sens un vent de panique dans tes yeux.
Je suis en souffrance, vraiment, j' aimerai prendre mes jambes à mon cou et partir, juste pour ne plus te voir pleurer.
Et puis je tend le bras, et j' essuie une larme sur ta joue.
Je ne sais plus a quel moment, mais j' ai tenté une approche, voir si tu acceptais de monter sur mes genoux.
La nounou ne se l' ai pas laissé dire 2 fois, et t'a collé sur mes genoux.
Elle est restée un peu, puis est partie.
et nous sommes restés là. A manger du mais soufflé avec toi ( a priori les biscuits apero et les bonbons c 'est ton truc! anxiolitique!!). Nous t 'avons offert le book photo, que tu as regardé avec beaucoup d 'attention, et un doudou.
Et, petit à petit, tu t 'es detendu.
Au moment de partir, nous t 'avons dit que nous reviendrions demain. Tu as hoché de la tete en disnt "oui". Nous t 'avons fait un bisou et nous sommes partis.
Nous sommes restés une heure.
je ne saurai decrire cette heure là.
De la souffrance, mélée a cet emerveillement qu' est la premiere rencontre avec son enfant, quelqu' il soit.
J' ai regardé tes mains, tes pieds, j' ai senti ton coeur, ta chaleur, j' ai humé tes cheveux.
Je ne sais pas pourquoi, mais je crois que j' avais peur de ne pas te " reconnaitre" dans l' odeur, et en fait, je crois que nous sommes faits pour s 'entendre... je t 'ai tout de suite reconnu.
tes doigts sont fins, tres fins, et tes ongles sont si petits... tes cotes sont saillantes, et tes fesses sont si peu dodues... tu as une oreille dont le cartilage est juste un peu moins " plié" que l' autre. Et ton implantation de cheveux est juste HORRIBLE!
Mais mon dieu, que tu es beau!!!!!!
Je n' aurai pas voulu, au grand jamais, poser mes yeux sur un autre enfant que toi.
Depuis hier, des que nous croisons un enfant ici ( et dieu sait si il y en ), je ne peux m' empecher de me dire que tu es tellement plus beau!
Aujourd' hui, nous sommes revenus te voir.
J' ai tout d 'abord entendu tes sandales qui trainaient par terre. C 'est comme si tu glissais sur le sol, plutot que de lever les pieds...
Et puis j' ai vu que tu serrais contre toi le doudou que nous t 'avons amené hier . Tu ne l' a spas quitté de tout ce matin aussi. Tu ne peux pas imaginer ce que cela me fait de te voir avec ce doudou.
J' ai les larmes au bord des yeux ne serait ce que d 'essayer de mettre des mots dessus.
C 'est comme si tu nous acceptait un peu. Juste un peu, quand tu serre ce doudou.
Enfin c 'est ce que mon coeur de maman veux croire.
Pas de nounou aujourdhui.
Juste toi et nous.
Et Thuyn.
Ce n' etait pas facile, au debut, et puis nous avons pris le pli.
Nous avons decouvert que tu aimes beaucoup les petites voitures! et faire des bulles!
cela s 'est tres bien passé, tu n' etais pas etonné de nous voir, tu savais ou tu allais.
Quand papa t ' a proposé de venir sur ses genoux, les larmes sont montees de nouveau. Je t 'ai alors pris dans les bras et je t 'ai senti te presser contre moi.
Un moment fugace, mais jamais je ne l' oublierai.
Ce n' est pas grave, demain, papa te fera un peu moins peur qu' aujourdhui... et apres demain encore un peu plus...
Nous ne parlons pas la meme langue, et nous nous decouvrons a peine.
Je pense qu' il nous faudra plus de temps qu' a beaucoup d autres parents adoptants pour que tu te sente a l' aise avec nous, et que tu arrives a prendre ta place.
Mais une chose est sure.
TU ES LA, dans nos coeurs, dans nos tetes, et .... vivement demain!
❤
RépondreSupprimerQue d'émotions
RépondreSupprimerC'est tout un chamboulement...
Gros bisous
Marlène
Ça rappelle bien des émotions !!maman de bao
RépondreSupprimerWow que c est touchant et que vous écrivez bien...on y sent toute l émotion
RépondreSupprimerWow que c est touchant et que vous écrivez bien...on y sent toute l émotion
RépondreSupprimerQuel récit émouvant ! Je vous souhaite un bon apprivoisement mutuel :)
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